1 jour, 1 sacrifice, 1 sursis... / De la vie au trépas en passant par le jeu...
Et si les chats disparaissaient du monde... _ Genki KAWAMURA
Résumé :
"À 30 ans, le narrateur de ce livre apprend par son médecin qu'il est condamné. Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Aussi lorsque le Diable, cet étonnant visiteur en short, lui propose un marché, n'hésite-t-il pas longtemps. Les clauses du contrat ? Effacer, à chaque jour que Dieu fait, une chose de la surface de la Terre lui vaudra 24 heures de vie supplémentaires... Les téléphones, les montres : jusqu'ici, c'est à qui perd gagne... Mais lorsque le Diable lui propose de supprimer les chats, sa vie va alors basculer une deuxième fois... "
J'ai apprécié ce roman de Genki KAWAMURA que je ne connaissais pas, n'avais encore jamais lu et ai rencontré en m'attardant dans les allées d'une grande librairie-papeterie à la recherche du livre mensuel (celui du mois de novembre) et d'un livre à offrir pour l'échange de livres-présents entre lecteurs qui eut lieu en décembre. Au final, ce n'est pas un mais deux livres qui furent offerts et l'un d'entre eux fut celui de Genki K. : Et si les chats disparaissaient du monde...
L'intitulé plus que la couverture nous a attirée. La lecture du résumé n'a fait que renforcer notre souhait de l'offrir mais aussi de le lire. Ainsi, en plus d'un recueil de nouvelles de Charles DICKENS, nous avons offert et acheté en deux exemplaires ce roman. DICKENS n'y a également pas échappé. Seul un roman de Bernard WERBER ne fut acheté qu'en un seul exemplaire.
Revenons donc au cas de ce livre lu juste après la lecture mensuelle du mois d'avant et dont nous vous partagerons probablement la critique dans les temps à venir. Peut-être. Entre temps, d'autres lectures ont eu et auront encore lieu. ^^'
Qu'avons-nous pensé de ce roman ? Je ne fus pas déçue de l'achat, de la découverte. Le roman fut lu rapidement et facilement. L'intrigue est simple mais efficace et l'écriture, elle, est accessible, aisée et fluide.
Bien que le roman soit court et les fond comme forme faciles d'accès, le contenu n'est pas inintéressant ni tout bêtement posé. Non ! A travers ce livre, certains réflexions concernant la société sont abordées telles que les relations entre individus, inconnus ou parentés. Aussi, ce livre aborde le cas de notions et de valeurs conçues par l'Homme : Qu'est-ce le temps ? Quels sont les éléments essentiels ? Que vaut notre présence sur Terre ? ...
L'auteur n'a pas soumis de philosophie et psychologie pures et dures mais l'approche fut intéressante et, pour le coup, rappel d'autres aspects propres à soi, à autrui et de manière générale aux quotidien et existence.
Que vaut ma présence ? Est-ce que ma vie vaut le sacrifice ? Jusqu'où la peur du trépas peut animer et amener ? ...
Le narrateur-personnage du roman vit seul, travaille beaucoup et a peu de véritables contacts. Son meilleur allié est son chat prénommé Chou. Le protagoniste est condamné à mourir et son seul réconfort est la présence de Chou qui lui apporte douceur et joie. Le cinéma occupe et distrait, la musique apaise et inspire, le temps rythme, discipline et oriente... Mais Chou, lui, dans le bien comme dans le pire est là. Le diable, personnage qui se veut assez folklorique et donne une autre image de la mort, l'une des seules certitudes que l'on ait ici-bas, est prénommé Aloha et porte les mêmes traits que le protagoniste. Ce surnom est à la fois amusant et intriguant. La mort est une fatalité, soulage de certains maux mais créait également d'autres peurs et douleurs. Tout comme l'existence, le trépas à ses extrêmes qui permettent un semblant d'équilibre. La vie ne va pas sans la mort.
La mort est présentée sous diverses formes. La mort n'est pas qu'un combat subjectif. La mort touche et frappe de diverses manières : Directement, indirectement, physiquement, moralement, psychologiquement, de façon inattendue comme latente...
La mort fait bien souvent peur. Ce livre l'aborde entre deux teintes. Le personnage est condamné et pour s'accorder du sursis, doit passer par le sacrifice, pseudo-mort. L'immatériel est plus évident à supprimer. Mais qu'en est-il lorsque cela touche au matériel et plus encore au vivant ?
1 jour, 1 sacrifice, 1 sursis...
La psychologie, la philosophie, l'humour et la fantaisie animent le contenu de ce roman dont on recommande la lecture.
Le seul véritable bémol est qu'il se peut fortement que la fin en frustre plus d'un. ;) Potentiel lecteur, te voilà averti ! ;)
Est-ce que cet avis vous inspire ?
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