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11 Aug

Les petites romances mortelles de Mamie Luger à travers l'Histoire...

Publié par AneverBeen  - Catégories :  #Books

Mamie Luger _ Benoît PHILIPPON 

Mamie Luger _ Policier _ Benoît PHILIPPON

Mamie Luger _ Policier _ Benoît PHILIPPON

Résumé [de la quatrième de couverture] : 

Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chaumière auvergnate. 

Huit heures : L'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de Veuve Noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors... Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu. 

 

Sieur PHILIPPON Benoît et l'une de ses oeuvres (pétaradantes !) : Mamie Luger.

Sieur PHILIPPON Benoît et l'une de ses oeuvres (pétaradantes !) : Mamie Luger.

Avis : 

Avec Mamie Luger, on continue notre initiation au genre policier. Au-delà de la garde à vue entre l'inspecteur Ventura (André et non Lino qui était déjà trop occupé avec la série ^^) et Berthe, on découvre davantage l'histoire de la mamie à la gâchette aisée plus que celle de ses deux protégés pour lesquels, tel une dernière BA avant de mettre un terme aux rumeurs qui la suivent depuis des décennies ainsi qu'à l'ombre noire qui pèse de plus en plus lourdement, Mme Gavignol, de son nom de jeune fille à maintes reprises retrouvé, témoigne. Cette garde à vue ne sera pas des plus atypiques. Entre les jeux de mots, clins d'oeil et réparties entre les deux protagonistes, avec l'ascendant de Berthe sur André, cet entretien sera loin d'être plat : Les montagnes russes... ou auvergnates ! Cette vieille dame édentée et auditivement assistée n'en a pas pour autant perdu ses langue, tête et souvenirs ! Des anecdotes tantôt sombres et cruelles et d'autres fois, bien que moins souvent, audacieuses, romancées et touchantes. A travers l'une des grandes Histoires, Mamie Luger a la sienne. Son histoire touche, inquiète, choque, intrigue, captive, part dans divers sens sans que l'on s'y perde, connaît des rebondissements et, enfin, aura l'occasion de susciter la réflexion et non seulement sur un sujet. 

Malgré sa frêle carrure, ses oreilles fatiguées, sa bouche dépourvue de dents, son rustre parler, son incontinence et les cadavres à la pelle, Mamie Luger suscite la compassion et la sympathie. Berthe a connu la colère plus que le pardon, la tristesse plus que la joie, la maltraitance plus que la douceur, les ténèbres plus que le soleil en passant par des souhaits vains. Mme Gavignol, dans son genre, est porteuse d'un mouvement aujourd'hui relativement répandu qu'est le féminisme. Aussi, la protagoniste est le reflet d'une ouverture d'esprit qui, lors de ses plus et moins jeunes années, était à considérer comme avant-gardiste : La femme ne porte pas de soutien-gorge, travaille, demande en mariage, se lie d'amour avec un homme de couleur, expérimente sexuellement, répond et se défend, établit sa propre justice... 

Une justice qui ne convient pas aux règles préalablement établies et généralisées par la loi.  Pourtant, à travers cette justice qui est sienne et les manières dont elle usait pour l'établir, Mamie Luger ne faisait que survivre... Et quelle survie : 102 ans ! N'est-ce pas à un bel âge pour ENFIN témoigner ? La garde à vue aurait pu être le journal retrouvé de Berthe née Gavignol, surnommée Mamie Luger.

De ce roman, on en a apprécié autant la plume de l'auteur qui est accessible et fluide, subtilement engagée et prenante que l'intrigue déjà partiellement vantée. On ne fut également pas insensible à la garde vue et à la relation qui évolue entre André et Berthe et d'autres personnages secondaires voire tertiaires. Bien que papier, le roman est actif : On slalome entre les anecdotes et souvenirs de Berthe ainsi que la garde à vue qui se passe en divers lieux : Cafétéria, cellule, bureau, chaumière... C'est rythmé. :) Comme annoncé précédemment, le livre est intriguant, divertissant mais aussi engagé et suscite la réflexion ainsi que de nombreux sentiments. 

C'était une première avec Benoît PHILIPPON et, pour sûr, ce ne sera pas une dernière. Mamie Luger restera dans notre bibliothèque privée. Pour la rime, et même sans, on vous l'avoue : Mamie Luger est un coup de coeur ! :D 

  

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Je ne connais pas du tout... alors, si je le trouve, j'y jetterai au moins un oeil. :)<br /> Passe une douce journée.
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