Hommage d'un homme à sa muse...
La fille pauvre ; Maxence Van Der Meersch
Denise est une fille provenant du milieu ouvrier. Tôt, trop tôt elle perdit son père, emporté par la maladie et se retrouva donc avec plus de responsabilités encore
qu'elle en avait déjà. Les tâches ménagères, materner, travailler, assister, écouter, lutter pour d'autres comme soi, survivre... Denise connut cela alors qu'elle n'était même pas
encore majeure, ni même adolesecente. Aussi, fut-il difficile pour elle de (sur)vivre tout en percevant une certaine animosité de la part de sa génitrice qui lui préférait ses
cadette et cadet. Malgré cela, Denise n'abandonnera jamais les siens et tentera de trouver, elle aussi, raison à son existence. De l'île de France, elle se retrouvera dans le Nord,
à Roubaix où son apprentissage, telle une expérience initiatique inéluctable, s'en fera à la fois difficile mais aussi enrichissant ; humainement, intellectuellement et mentalement
enrichissant. Elle rencontrera de drôles (se peut-il, autant que vous et Elle ?) de gens, tantôt lunatiques, antipathiques et sympathiques ; et parmi eux, plus tard, l'être qui lui
fera penser que son existence n'était, malgré les, en quantité moindre, hauts et, récurrents pour ce cas dernier et à venir, bas, pas sans raison, en vain !
Denise, par respect de ses corps et âme, de ses valeurs et coeur, se préservera, luttera contre les influence et tentation, passant par bien des sacrifices. Sa
rencontre avec Marc sera, pour elle, raison de tant de pureté, de bonté, d'acharnement et hargne de (sur)vivre !
Ce livre se présente, initialement, en 3 volets : Le péché du monde, Le coeur pur et
La compagne. Les 3 volets regroupés formèrent La fille pauvre, oeuvre par laquelle son auteur, Maxence Van der Meersch fit un hommage à sa femme, Thérèze Denis. Plus qu'un roman à lire, La fille pauvre est une biographie, à la
fois cachée et accentuée par la fiction. Aussi, cette oeuvre est celle qui révélera le talent de Maxence. Thérèze était plus qu'une compagne au coeur pur, c'était la muse de l'auteur qui en fit
son amante, sa femme, la mère de son enfant et, plus encore, la raison de son existence.
Lire cette oeuvre de Van der Meersch, c'est en apprendre plus à son sujet mais aussi, puisque non seulement, sur la condition
ouvrière dont en temps de guerre.
Ainsi, La fille pauvre est certes un hommage mais aussi un témoignage d'un vécu, d'une époque.
On a apprécié lire cette biographie comme cela en fut le cas à la lecture de La maison dans la dune, écrit également par Maxence
Van der Meersch qui nous relate si bien, puisqu'avec fluidité, aisance une face, si ce n'est phase, de la condition humaine.
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