Où le temps va à contresens...
L'étrange histoire de Benjamin
Button ; Francis Scott Fitzgerald.

Benjamin Button est né en septembre 1860...
C'était un matin...
Le début d'un jour, d'une existence, d'une vie nouvelle !
Hélàs, Benjamin, en naissant, est bien loin d'apporter de la fierté à son paternel qui se sent plus embêté qu'heureux par l'arrivée de ce nouveau né à l'aspect d'un vieillard...
Vous l'aurez compris, Benjamin Button, fils de Roger Button, commence sa vie d'une manière qui se veut, habituellement, fin d'une existence !
Une telle entrée dans la vie ne pourra apporter à Benjamin que préjudices puisqu'il vivra à contresens de tous.
Jeune mais vieillard, c'est avec son grand-père que Benjamin deviendra, dans un premier temps, un bon camarade.
Puis, prenant de l'âge au fil du temps, celui-ci se verra rejeunir et devenir, à l'occasion, plus proche de son géniteur qui le considérera plus comme un frère que comme un fils et non plus comme un "monsieur".
Aussi, Benjamin n'aura pas la possibilité de se mettre, au moment et l'âge venus, aux études puisque son aspect physique lui portera préjudice lors des inscriptions.
Les premières années se font alors difficiles pour le jeune homme physiquement âgé...
Benjamin verra sa vie boulversée lorsqui'il fera la connaissance de la jeune et jolie demoiselle Hildegarde Moncrief...
Il connaîtra l'amour et les joies de la paternité jusqu'au jour où sa femme vieillissant et son fils grandissant, Benjamin, à contresens, se sentira et se verra rajeunir et attirer par des activités diverses qui se veulent plus "jeunes"...
Benjamin aura droit à un vécu similaire, ou presque, à celui des autres Hommes mais à une exception près : tout étant à contresens, il en sera de même pour les souvenirs...
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Fitzgerald nous offre, par L'étrange histoire de Benjamin Button, une intrigue originale et bien pensée qui nous donne, au final, à réfléchir.
-Imaginez vivre à contresens de tous. Comment vous sentiriez-vous ? Dans un premier temps, vous seriez plus proche de la fin que du début ; puis, vous finissez votre histoire par un final qui est commencement ; oubliant ainsi, souvenirs et vécu...
En sens inverse et habituel, vous naissez physiquement et mentalement jeune, et avez alors la possibilité si ce n'est la chance (à moins d'être confronté à des choses et d'autres, dont, et éventuellement, une (des) maladie(s)...) d'évoluer à votre rythme et avec autrui pour enfin en arriver à une fin comblée et pleine de souvenirs bons ou mauvais mais qui sont (à moins d'être, là aussi, confronté à des choses et d'autres et cetera) tout de même et malgré tout.
Une intrigue originale et prenante mais hélàs bien trop courte !!
Nous, en tant que lecteurs, restons sur notre faim !
-Déjà fini alors que tout ne faisait que commencer ?!
Ce n'est pas possible ! La fin est cela ?? Début direction Fin sans plus et avec moins !
Fitzgerald aurait-il bâclé (je ne vois que dire, ou plutôt écrire, d'autre) son travail ?
"On a faim, on a faim ! Nous en voulons plus, davantage... on a faim !"
Heureusement, un film, dont je ne manquerai pas de vous en faire la critique prochainement, adapté à partir du livre de Fitzgerald comble notre appétit.
Soit, il y a des exceptions : un livre adapté au cinéma vaut, parfois, bien mieux que la lecture elle-même, tel est le cas, ici, de L'érange histoire de Benjamin Button.