Larmes de joie, larmes de peine...
Les larmes de l'assassin
; Anne Laure Bondoux.
Résumé :
Paolo Poloverdo est un petit garçon sans âge, sans vie. Il pousse comme tout le reste sur terre, c'est à dire tant bien que
mal.
Paolo connaît de la vie bien peu de choses si ce n'est rien. Il vit avec ses deux parents au bout de la terre, dans la dernière maison, juste avant la mer.
Sa vie est triste et monotone mais il ne le sait pas encore.
Ce n'est que lorsque Angel Allegria décide de le prendre sous son aile que Paolo va réellement comencé à vivre, à
être
A "être" sous l'aile et auprès de celui qui aura pourtant commis tant de délits et de meurtres, dont celui des parents Poloverdo...
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Ce roman jeunesse (que j'ai trouvé et acheté en "parfait état" pour une
seule pièce jaune [ni la plus grosse, ni la plus petite] lors d'un vide grenier) est un petit bijou de la littérature !
Prenant. Touchant. Bouleversant. Poétique....
On se laisse prendre à la lecture de ce livre, pas si enfantin que cela, allant à la rencontre de personnages troublants...
Innoncence. Mal. Solidarité. Trahison. Projets. Remords. Amour. Amitié. Tendresse. Tristesse...
Une lecture au rythme des mots, des descriptions, des chapitres et surtout au rythme d'un voyage, celui de personnages à la recherche d'un vérité, la leur...
"Qu'est-ce la vie ? Le bonheur, peut-il être ? Que, qui suis-je ? Est-ce cela mon destin ? ..."
Les larmes de l'assassin est une petite merveille, à lire, que je conseille vivement aux plus jeunes comme aux plus grands, en recherche ou non de
leur propre vérité (bien, qu'il me semble, qu'on le soit continuellement).
Quelques extraits du livre de Bondoux à vous partager :
"Il eut envie, un court instant, de s'enfouir à son tour sous cette terre, pour y dormir, mais il savait qu'il n'en avait pas le
droit puisqu'il n'était pas mort. Il faisait bien la différence : dans ce monde, sur cette terre perdue, seuls les morts connaissaient le repos. Les vivants, eux, n'avaient qu'à serrer les dents
pour supporter l'existence."
"Il ne ressentait plus qu'un immense soulagement, et la fierté d'avoir retrouvé l'enfant vivant. Ceal rayonnait en lui, si bien
qu'il songea à remettre l'assassinat de l'étranger à plus tard pour ne pas gâcher ce moment extraordinairement serein, ce moment où, seul sur cette terre de misère, il marchait, un corps lové
contre le sien, avec la certitude d'accomplir quelque chose d'inmportant dans l'univers."
"En sortant, il serrait son poing sur le bonbon, bien décidé à le garder toute sa vie, comme un talisman. Le papier jaune, petit
éclat de soleil tombé du ciel, ne pouvait que lui porter bonheur."
"Il avait l'impression de comprendre tout, comme si le voile était tombé et que la vérité éclatait enfin au grand
jour.
Il revoyait sa naissance, le chemin étroit qu'il avait dû se frayer dans les entrailles de sa mère. A chaque aspiration, c'était comme s'il goûtait l'air pour la première fois. Il
s'entendait encore pousser son cri de nouveau-né, et ce cri répondait à tous les autres cris poussés depuis le début des temps, par toutes les générations d'hommes."
"Le flot de
nos larmes
Envahit nos âmes
Envahit nos âmes.
Le flot de nos larmes
Purifie nos âmes"
Pauline Croze