Entre fuite et poursuite...
La servante insoumise ; Jane Harris
Arrivée à Castle Haivers, une demoiselle se faisant appelée Bessy trouve refuge en tant que domestique auprès de Madame
Reid. Bessy qui ne connaissait que peu aux tâches ménagères apprendra donc sur le terrain en plus d'obéir aux moindres désirs, aussi loufoques soient-ils, d'Arabella, sa
maîtresse. Bessy découvrira qu'avant elle, il y eut d'autres servantes dont une certaine Nora que Madame Reid semblait fortement apprécier. Mais Bessy, en plus de
découvrir des notes dites Observations d'Arabella sur les demoiselles qui auront été à son service apprendra qu'Arabella en sait plus à son sujet qu'elle ne le pensait... C'est que Bessy en
arrivant en ville cherchait à fuir une personne en plus d'un passé, peu ou prou, obscur.
Le livre de Jane Harris m'a plue ; ni plus, ni moins. Il ne fera pas parti des livres que je considère comme "coups de coeur" mais ni de ceux que j'oublierai -bien que cela peut s'avérer difficile- ou ne souhaiterai plus, à nouveau, rencontrer sur mon chemin. Puis, pour dire (ou ici, écrire) vrai, je pense que toute lecture soit bonne à prendre ; et ce, aussi jouissive ou non fut, sur le moment, la lecture, relative à chaque livre. C'est en lisant des livres de genres divers et d'auteurs aux styles différents que l'on apprend à se faire critique -bien que l'on dise des goûts et couleurs qu'ils ne se discutent pas-.
On a apprécié le fait que le personnage (principal) soit aussi le narrateur et qu'alors ce même prend la parole de manière à ce qu'il nous relate l'histoire -qui est la sienne- de vive voix, bien que ce soit, évidemment, par l'écrit et sous la plume de Madame Harris.
Aussi, l'on a apprécie l'inattendu que présente l'intrigue. En effet, et pour ma part, nous ne nous attendions pas à ce que le cours de l'histoire se passe de cette façon plutôt qu'autrement. Il est, parfois, appréciable de se faire surprendre.
Enfin, les sujets traités, bien que non approfondis, à travers le roman d'Harris, ne sont pas inintéressants : Psychologie et folie ; et, les différences entre les classes et statuts sociaux ainsi qu'entre les femmes et hommes sont des thèmes, -à mon himble avis- brièvement, abordés.
J'avertie, à travers ce billet, que l'auteure, par le biais de son personnage narrateur, s'exprime, en l'occasion, de manière assez familière ce qui pourrait déranger les lecteurs adeptes d'un genre soutenu. Aussi, le titre de ce roman La servante insoumise ne me semble que peu approprié au livre : l'intitulé du roman d'Harris se fait très alléchant alors que le contenu du livre n'est pas aussi "croustillant" que le laisse entendre ce premier. Cependant, et rappelons le, le fait que l'intrigue soit autrement que ce soit à quoi nous nous attendions ne fut pas pour nous déplaire ; en plus d'un suspsens tenu mais non insoutenable pour le lecteur.
Soit, camarades, vous aurez entendu que le roman de Jane Harris fut lu et apprécié et que je pourrai le conseiller à ceux qui ne savent que lire en ces temps mais que je ne considère, en aucun cas, ce livre comme indispensable.