Prêt à tout par appréciation des odeurs...
Le parfum : Patrick Süskind
Jean-Baptiste Grenouille dit Grenouille est un garçon qui d'apparence semble inoffensif et discret mais qui en réalité est bien plus et bien loin d'être cela. Depuis son plus jeune âge, Grenouille a un don, un incroyable don qui finira par le rendre machiavélique : Grenouille est plus qu'un Nez, il est le Prince des odeurs, les sentant, les appréciant comme personne et pouvant faire de toute essence un parfum unique, exceptionnel, magique...
Il se sent, bien qu'il soit dénué de toute odeur propre, et sait supérieur à tous ces autres, hommes et femmes. Il sait qu'il peut devenir par son simple don le seul et unique Dieu qu'il puisse véritablement exister.
Amoureux des odeurs, et surtout celles du corps, bien plus que des femmes et de la vie, Grenouille ira jusqu'à sacrifier les plus belles fleurs, à entendre vierges, et ce sans remords !
Jean-Baptiste est, sous ses airs d'homme enfant, un véritable manipulateur et meurtrier !!
"Car les hommes pouvaient fermer les yeux devant la grandeur, devant l'horreur, devant la beauté, et ils pouvaient ne pas prêter l'oreille à des mélodies ou à des paroles enjôleuses. Mais ils ne pouvaient se soustraire à l'odeur. Car l'odeur était soeur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci ; ils ne pouvaient se défendre d'elle, s'ils voulaient vivre. Et l'odeur pénétrait directement en eux jusqu'à leur coeur, et elle y décidait catégoriquement de l'inclination et du mépris, du dégoût et du désir, de l'amour et de la haine. Qu maîtrisait les odeurs maîtrisait le coeur des hommes."
Le parfum est un livre qui, en amont, me laissa perplexe. Je trouvais le contenu des premières pages quelque peu exagéré. Tout semblait sentir mauvais ; du décors aux personnages passant par les petits détails. Nous commencions même par nous demander si le contenu du livre allait en être de même !
Puer.
L'auteur allait-il se contenter de dire qu'untel puait, qu'unetelle puait, que ceci puait, puis cela puait et ce tout au long du livre nous lassant bien vite...
Fallait-il attendre la naissance d'un enfant non désiré et maternellement rejeté pour que la puanteur s'estompe ? A penser que oui ! Il fallait attendre l'arrivée de Jean-Baptiste Grenouille dit Grenouille pour que le lecteur se prenne enfin, sérieusement, à la lecture du livre. Il n'allait plus seulement être question de simple puanteur. Grenouille devient, dans le livre, Le Nez mais aussi celui du lecteur.
Nous suivons Grenouille dès sa naissance, passant par son enfance et adolescence, pour le quitter bien jeune mais bien plus tard...
Une fin incroyable et répugnante, digne d'un être exceptionnel.
Grenouille est un être/personnage exceptionnel ; si bien par son incroyable don inné que par ce qu'il arrive à suciter chez nous, lecteurs.
On le sait ignoble meurtrier et manipulauteur que l'on ne peut, cependant, s'empêcher d'apprécier Jean-Baptiste Grenouille. Lui que l'on dit chétif, homme d'ombre.
Comment ne pas apprécier un homme qui semble voir le monde d'une manière que d'autres ne savent ou n'osent considérer ? Comment ne pas compatir à la solitude d'un être devenu quasi-asocial lorsque l'on sait que dès les premieres minutes de son existence, il était destiné à être un être à part, seul ? Comment ne pas tomber sous le charme d'un pareil génie ? Lui, Grenouille, qui sait si bien se faire passer pour ce qu'il n'est pas, trompant ainsi son monde et arrivant à bout, avec une certaine facilité, de ses projets. Coûte que coûte ! Nous suivons Grenouille, et acceptons ses faits, aussi cruels que glauques qu'ils soient.
Grenouille est un personnage qui pourrait fasciner ; plaire ou non, sucitant ainsi, à son tour, tel un parfum, soit l'inclination, soit le mépris.
Peut-être, pourrait-il en être de même du livre de Süskind ?
Certains lecteurs se prendront sans mal à la lecture du best-seller, traduit en 45 langues, alors que d'autres, dont les plus jeunes, certainement, pourraient se trouver ennuyés.
AneverBeen, peut dire (et plutôt ici, écrire), que Le parfum est un livre qui lui a plu même si elle ne se priva pas de lire d'autres livres, dont BDs, à côté de cette même lecture, qui la divertirent davantage.
Désormais, une envie ; celle de visionner le film inspiré de ce même roman, et intitulé de la manière : Le parfum.
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Jean-Baptiste Grenouille dit Grenouille est un garçon qui d'apparence semble inoffensif et discret mais qui en réalité est bien plus et bien loin d'être cela. Depuis son plus jeune âge, Grenouille a un don, un incroyable don qui finira par le rendre machiavélique : Grenouille est plus qu'un Nez, il est le Prince des odeurs, les sentant, les appréciant comme personne et pouvant faire de toute essence un parfum unique, exceptionnel, magique...
Il se sent, bien qu'il soit dénué de toute odeur propre, et sait supérieur à tous ces autres, hommes et femmes. Il sait qu'il peut devenir par son simple don le seul et unique Dieu qu'il puisse véritablement exister.
Amoureux des odeurs, et surtout celles du corps, bien plus que des femmes et de la vie, Grenouille ira jusqu'à sacrifier les plus belles fleurs, à entendre vierges, et ce sans remords !
Jean-Baptiste est, sous ses airs d'homme enfant, un véritable manipulateur et meurtrier !!

"Car les hommes pouvaient fermer les yeux devant la grandeur, devant l'horreur, devant la beauté, et ils pouvaient ne pas prêter l'oreille à des mélodies ou à des paroles enjôleuses. Mais ils ne pouvaient se soustraire à l'odeur. Car l'odeur était soeur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci ; ils ne pouvaient se défendre d'elle, s'ils voulaient vivre. Et l'odeur pénétrait directement en eux jusqu'à leur coeur, et elle y décidait catégoriquement de l'inclination et du mépris, du dégoût et du désir, de l'amour et de la haine. Qu maîtrisait les odeurs maîtrisait le coeur des hommes."
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Le parfum est un livre qui, en amont, me laissa perplexe. Je trouvais le contenu des premières pages quelque peu exagéré. Tout semblait sentir mauvais ; du décors aux personnages passant par les petits détails. Nous commencions même par nous demander si le contenu du livre allait en être de même !
Puer.
L'auteur allait-il se contenter de dire qu'untel puait, qu'unetelle puait, que ceci puait, puis cela puait et ce tout au long du livre nous lassant bien vite...
Fallait-il attendre la naissance d'un enfant non désiré et maternellement rejeté pour que la puanteur s'estompe ? A penser que oui ! Il fallait attendre l'arrivée de Jean-Baptiste Grenouille dit Grenouille pour que le lecteur se prenne enfin, sérieusement, à la lecture du livre. Il n'allait plus seulement être question de simple puanteur. Grenouille devient, dans le livre, Le Nez mais aussi celui du lecteur.
Nous suivons Grenouille dès sa naissance, passant par son enfance et adolescence, pour le quitter bien jeune mais bien plus tard...
Une fin incroyable et répugnante, digne d'un être exceptionnel.
Grenouille est un être/personnage exceptionnel ; si bien par son incroyable don inné que par ce qu'il arrive à suciter chez nous, lecteurs.
On le sait ignoble meurtrier et manipulauteur que l'on ne peut, cependant, s'empêcher d'apprécier Jean-Baptiste Grenouille. Lui que l'on dit chétif, homme d'ombre.
Comment ne pas apprécier un homme qui semble voir le monde d'une manière que d'autres ne savent ou n'osent considérer ? Comment ne pas compatir à la solitude d'un être devenu quasi-asocial lorsque l'on sait que dès les premieres minutes de son existence, il était destiné à être un être à part, seul ? Comment ne pas tomber sous le charme d'un pareil génie ? Lui, Grenouille, qui sait si bien se faire passer pour ce qu'il n'est pas, trompant ainsi son monde et arrivant à bout, avec une certaine facilité, de ses projets. Coûte que coûte ! Nous suivons Grenouille, et acceptons ses faits, aussi cruels que glauques qu'ils soient.
Grenouille est un personnage qui pourrait fasciner ; plaire ou non, sucitant ainsi, à son tour, tel un parfum, soit l'inclination, soit le mépris.
Peut-être, pourrait-il en être de même du livre de Süskind ?
Certains lecteurs se prendront sans mal à la lecture du best-seller, traduit en 45 langues, alors que d'autres, dont les plus jeunes, certainement, pourraient se trouver ennuyés.
AneverBeen, peut dire (et plutôt ici, écrire), que Le parfum est un livre qui lui a plu même si elle ne se priva pas de lire d'autres livres, dont BDs, à côté de cette même lecture, qui la divertirent davantage.
Désormais, une envie ; celle de visionner le film inspiré de ce même roman, et intitulé de la manière : Le parfum.